Vitraux de la chapelle Saint-Georges pour le Nombril du Monde
Le Nombril du Monde cherchait une proposition qui corresponde à l'esprit des lieux et du village, Considérant que le lieu est à mi-chemin entre patrimoine roman et création contemporaine.
La chapelle est située sur le site du projet du Nombril, avec son esprit évoquant l'art brut et inventif, un peu surréel, et plein d'humour, lié à la légende imaginée par Yannick Jaulin.
Histoire de l’incendie de la grande bibliothèque de Pougne-Hérisson.
A travers les livres en flammes, on aperçoit le forgeron Robert Jarry fabriquant une machine à faire parler les cailloux au-dessus duquel John Barney Fergusson est parachuté.
Allégorie du conteur
De la bouche d’un géant, sort une machine, activée par de tous petits personnages, qui fabrique les phylactères porteurs d’histoires.
Ces phylactères venant s’enrouler autour du nombril du monde épousant parfaitement la voûte de la fenêtre.
Machine dans laquelle les mots des phylactères sont transformés en images.
Des animaux fantastiques comme le phénix, la licorne ou le dragon cherchent à s’évader du cadre du vitrail.
Thomas l’astronome, fils de John Barney Fergusson, semble conduire les opérations grâce à une lunette dirigée vers les étoiles.
Le jardin des histoires symbolisé par un arbre.
Les phylactères s’enroulent autour du tronc de l’arbre et viennent se mélanger à ses feuilles et à ses fruits.
Un petit hérisson se promène dans chacun des quatre vitraux. Saurez-vous le retrouver ?
Le dragon terrassé par Saint Georges.
Il est en effet impossible de pénétrer dans la chapelle sans tuer le dragon qui en garde l’entrée.
Un tout petit budget et un délai de réalisation très court, nous ont amenés, Sylvie Depierre et moi, à concevoir des vitraux « économiques »
Nous avons donc choisi le même verre pour toutes les fenêtres. Assez clair, afin de préserver la lumière naturelle et de ne pas assombrir la chapelle, sa teinte évoque celle du parchemin sur lequel je raconte l’histoire de Pougne-Hérisson.
Les dessins sont peints à la grisaille au trait. Des détails en couleur sont apportés grâce à des émaux.
Les découpes du verre sont assez grandes mais épousent parfaitement le dessin.
Le vitrail étant un peu l’ancêtre de la bande dessinée, j’ai pris le parti de raconter la légende du nombril du monde à travers quatre des fenêtres de la chapelle.
La cinquième, à l’ouest, (au dessus de la porte) représente le dragon dont la mort permet de pénétrer dans l’édifice sans danger.
Chaque fenêtre, qui raconte un épisode de la légende, se lit de bas en haut.
Le dessin est inspiré du style du moyen-âge, avec une perspective aléatoire et un changement d’échelle qui évoquent le rêve, l’imagination.
Le fil conducteur étant la présence de phylactères dans toutes les fenêtres sur lesquels les contes sont écrits.
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