Tout d’abord, il me faut de la musique !
Le baroque me convient plus que tout. Cela me chewing-gumise le cœur … Pourtant, je reste déterminée.
Puis, je vérifie mon équipement, les couteaux taillés en biseaux bien aiguisés, des clous à tête d’homme, un marteau à trois coups même si finalement, souvent, j’en donne cinq …

Enfin, quand toutes les conditions favorables à mon forfait sont réunies, je me lance.
Après avoir maintenu une des extrémités avec le marteau coincé sous mon pied, j’étire à l’aide de la pince à gruger. Après, j’écarte les ailes avec un tournevis légèrement recourbé.
Alors, je peux couper.

Mon couteau s’enfonce lentement dans la matière (la précipitation est une erreur de néophyte) je rencontre une légère résistance puis la lame rentre et tranche, me procurant alors un immense plaisir.
Ensuite, il faut relever les ailes qui ont été malmenées et c’est le moment de donner un coup de marteau pour écraser le cœur et il faut encore relever les ailes.

Cela peut durer des heures, c’est sans importance, je suis seule et personne ne peut se douter de ce qui se passe ici.
Je le maintiens sur la table, au fur et à mesure, avec les clous. Il évolue, se modifie sous mes doigts. Me résiste, parfois.
De toute façon, quoiqu’il arrive, je le finirai au fer à souder et il terminera noyé dans le mastic.

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